mercredi 16 mars 2011

Bienvenue à recrutland

Parfois je me demande si nous ne vivons pas dans le film Bienvenue à Gattaca.

Dans ce monde, les enfants génétiquement modifiés ont remplacé les enfants naturels pour pouvoir vivre plus longtemps, lutter contre les maladies,avoir des aptitudes physiques plus performantes.
Ainsi les enfants naturels ne peuvent accéder qu'à des postes subalternes qui engagent moins de risques pour l'employeur.

Aujourd'hui j'ai l'impression de vivre dans ce monde où il n'y a pas de place pour les profils qui sortent du "cadre", qui n'ont pas fait de grande école et qui ont vécu des périodes de chômage.
J'ai même lu certains recruteurs qui disent "la crise n'est pas une excuse au fait d'avoir des trous dans son cv"...

Pourtant le chômage est une école, c'est une expérience professionnelle qui permet de faire le point sur soi de jauger ses compétences, ses qualités et les points à améliorer.

Cette école apprend l'humilité, la patience,le dépassement de soi! Il faut avoir du cran pour se relever à chaque déception, à chaque ignorance, quand on ne prend pas la peine de nous rappeler ou de nous expliquer.

Il faut en vouloir pour se lever le matin pour aller taper à des portes en souriant et trouver en soi la conviction que "tout va bien se passer".

mardi 15 mars 2011

Malabar : les anti-mabulle ripostent!

Pour changer sa communication visuelle, Malabar la célèbre marque de chewing gum n'y est pas allée avec le dos de la cuillère.
En effet depuis quelques jours, le Costaud Monsieur Malabar qui défend les enfants depuis 42 ans part à la retraite! A sa place on peut découvrir le chat « noir » Mabulle nouvelle icône, amusant, rieur, au look années 80 dont seule la cravate jaune fait rappel à l'image précédente. 
Sur le profil facebook de la marque les fans s'emballent, insultent la marque!
Un groupe et une pétition pour le retour de l'ancienne mascotte Malabar a même été crée.
Sur twitter les vannes fusent avec le hashtag #Malabar, sans parler des articles de blog qui fleurissent en masse!



L'identité visuelle : essence d'une marque

Une identité visuelle est l'essence même de la marque et de son histoire
On ne change pas d’identité visuelle sans avoir de bonnes raisons.
Les modes changent et il faut pouvoir s'adapter aux nouveaux consommateurs.
Le community manager de la marque explique sur facebook « Le chat Mabulle plait aux enfants d'aujourd'hui ; ils s'en sentent plus proches.
Malabar regrette que le départ de Monsieur Malabar touche tant les adultes nostalgiques qui aiment la marque depuis leur enfance. »
Néanmoins, changer d'identité visuelle sans prendre la peine d'informer au préalable les consommateurs directs ou indirects est une erreur. 

La virulence des réactions sur les réseaux sociaux le soulignent.
Cependant une question se pose? Comment à l'heure des stratégies de communication 2.0 une agence avec pignon sur rue peut-elle commettre une telle erreur si ce n'est pas un bad buzz volontaire? En tous cas on peut déplorer le manque de design sur la page officielle facebook et le compte twitter qui est inexistant.

Dans tous les cas, que cette communication soit un vrai bad buzz ou un faux bad buzz destiné à faire parler de la marque, on remarque une fois de plus que les réseaux sociaux sont un phénomène de masse qu'une marque ne doit absolument pas négliger dans sa prise de décision. Le consommateur lui offre un feedback direct qui permet aux marques de collecter une mine d'information et se positionner ou se repositionner.

lundi 7 mars 2011

Twitter? pour quoi faire?

Twitter , ce n'est un secret pour personne, est un formidable outil de veille concurrentielle et stratégique mais aussi un réseau social où l'on peut faire de belles rencontres professionnelles, personnelles, virtuelles et IRL (in real life : dans la vie réelle) grâce aux twitapéros ou twunch.

Twitter a de nombreux atouts! Il permet de rester en contact permanent avec des professionnels de votre secteur ou d'un tout autre secteur qui peuvent vous aider à résoudre des questions d'ordre technique ou stratégique, à trouver des prestataires, à recruter.

C'est aussi un réseau humain où les discussions peuvent être rafraichissantes et permettent de décompresser dans une journée de travail surchargée!

J'ai souvent entendu dire : j'aimerais bien twitter davantage mais je ne sais pas quoi dire.

Il y a quelques règles sur twitter qui sont très simples mais qu'il faut connaître :

Ne pas oublier les règles de politesse! dire bonjour, au revoir, dire merci lorsque quelqu'un « retweete » c'est à dire relaye votre information. Répondre si quelqu'un vous mentionne ou vous pose une question.

Si vous effectuez une veille dans votre secteur d'activité il est très facile de partager quelques articles sur twitter en utlisant les boutons de partage ou en utilisant des raccourcisseurs de liens, Il en existe de très nombreux. Pour ma par j'utilise bitly ou goo.gl par exemple.

Vous pouvez aussi retweeter les informations qui vous intéressent en utilisant le bouton retweet automatique ou en cliquant sur le bouton répondre auquel on ajoute RT comme mention préalable il ne reste plus qu'à faire un copier collé du tweet!

Enfin vous pouvez publier votre propre contenu, si vous éventuellement vous avez un blog personnel ou un blog d'entreprise.

N'oubliez pas d'être toujours naturels et souriants! le sourire se voit sur twitter!!! Nous ne sommes pas des robots!

lundi 22 novembre 2010

La représentation de soi dans les médias sociaux

Ah je ris de me voir si belle en ce miroir! Belle, drôle, intelligente, une working girl qui se rapproche de wonder woman vous y croyez?

Ces derniers jours sur twitter, j'ai observé des débats sur la représentation de soi dans les médias sociaux. Etant chargée de communication et qui plus est passionnée par la psychologie et le développement personnel, j'ai envie de participer au débat, mais en 140 caractères j'ai du mal!

Tout d'abord, je pense qu'on doit considérer chaque média social de façon différenciée, comme ayant sa propre utilité et pour lequel on a un besoin bien particulier.

Sur facebook, j'ai mes amis et connaissances. Je partage des articles de presse et des vidéos insolites, drôles, qui font le buzz, je partage des statuts persos, des photos. Je n'excède pas les 175 amis. J'ai compartimenté mon compte en ajoutant des listes, selon mon degré de connexion avec les personnes. Le but de ces listes est de partager uniquement les images et les informations que j'ai envie de montrer suivant l'intimité que j'ai avec les personnes. Je fais exactement la même chose « IRL » (dans la vraie vie).
Est ce que c'est ma formation en communication qui m'amène à cette réflexion? Je ne pense pas. J'ai une curiosité qui m'amène à découvrir l'outil facebook et son paramétrage possible et j'ai un peu de savoir vivre, je ne sors pas toute nue dans la rue, donc je ne montre pas mes photos en maillot de bain à n'importe qui.

Sur twitter, j'ai plusieurs utilisations différentes. Je réalise une veille d'information 2.0 à la fois en com, web et RH. Je fais la promotion de mes blogs. J'interagis avec les autres internautes.
Ce que je montre de moi n'est rien d'autre que ma personnalité. J'aime bien les #FF en chanson, mettre quelques réflexions persos. Certains internautes racontent une partie de leur vie privée avec beaucoup d'humour comme @caroleblancot, de créativité comme @julie_adore ou encore de poésie
comme @sophiegironi. Je trouve ça intéressant parce que ça donne un visage humain à l'avatar! Et de la couleur (comme le dit @pierredenier).
Mais dans tous les cas, les mots choisis parlent, les références parlent, il n'existe pas comme certains le disent de schizophrénie entre le soi IRL et le soi virtuel. Qu'on se sublime ou qu'on se déteste sur la toile on parle de soi de ses idées, de ses découvertes de ses souffrances... sans le vouloir parfois. Mais on ne se trahit pas. On adopte juste un style personnel!

En revanche, le personnal branding pour des sites comme viadeo est une démarche beaucoup plus ardue. En effet, se montrer sous son meilleur jour dans une démarche professionnelle n'a absolument rien d'inné ni de naturel.
Il faut aller dans une démarche introspective importante pour cibler des savoirs être et savoirs faire, être à la page des bonnes pratiques techniques de son métier mais aussi du discours sur les pratiques, pour pouvoir se présenter de la façon la plus optimale. On peut faire cette démarche auprès d'un coach en développement personnel ou lors d'un bilan de compétences si on n'y arrive pas seul.

N'oubliez pas que tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous! Chaque présentation professionnelle, chaque article que vous écrivez engage votre crédibilité.

Dans tous les cas, la clé pour ne pas avoir le sentiment de perdre le contrôle sur son image, c'est de compartimenter! Exactement de la même façon qu'on le fait déjà dans la vie réelle! Et vous parlez moi de vous?

lundi 15 novembre 2010

Un réseau social qui fait frétiller les papilles!

Sentir la bonne odeur qui se dégage d'un bon petit plat fait maison, découvrir la cuisine du terroir ou voyager avec ses papilles aux quatres coins du monde, et tout ça à deux pas de chez soi! voilà ce que le réseau social supermarmite nous propose. 

Pour cela le 1er réseau social gourmand géolocalisé met en relation des gastronomes pressés en quête de repas et des cordons bleus qui cuisinent à proximité.

Les personnes qui veulent cuisiner peuvent préparer des portions supplémentaires et les vendre en ligne, et les autres, qui manquent de temps, peuvent chercher leur repas en consultant les plats proposés par des particuliers dans leur quartier.

Supermarmite c'est une super idée, très humaine, car connaissons nous ne serait-ce que nos voisins dans les grandes villes? 


Rendez-vous sur le site  http://www.super-marmite.com/meals

mardi 9 novembre 2010

C'est quoi être commerçant? Ma petite définition du community management!

J'ai grandi dans une petite épicerie dans le petit village de Saissac dans l'Aude à 25 km au nord de Carcassonne.

Mes arrières grands-parents possédaient un petit commerce qu'ils ont fait prospérer et qui est ensuite passé à ma Grand-mère puis à sa fille, une épicerie de mère en fille en somme...

Je suis donc arrivée là dans cette épicerie au milieu des présentoirs de bonbons de toutes les couleurs, des jouets et des boites de petits pois. Dans ce petit commerce de village, il y avait tout ce qu'on voulait, de la paire de collant, au cassoulet de Castelnaudary en passant par le rayon à la coupe avec le fromage et la charcuterie de pays. À l'âge de dix ans , ça me plaisait bien d'actionner l'étiqueteuse, le clac clac me faisait rire et c'était un formidable terrain de jeu. Une marchande grandeur nature. J'aimais aussi passer derrière la caisse pour apprendre à rendre la monnaie et pour parler avec les clients, entendre que j'étais jolie et que j'avais grandi dix fois dans la même journée.

Si je vous raconte tout ça c'est pour planter le décor. Je n'avais pas envie d'écrire un article théorique sur l'histoire du marketing et de la com sur le comment on est passé de la vente intrinsèque du produit à la création de valeurs imaginaires dans le but de créer la différence pour vendre... Imaginons qu'un site web commerçant soit une petite épicerie de village. Quelles sont les raisons qui font que les clients ont envie de venir acheter dans le magasin ou d'y revenir?

La première chose je pense c'est l'amabilité, la politesse, le sourire. Bien sûr vous allez me dire le sourire sur le web ça ne se voit pas. Détrompez-vous! ce qui fait le sourire c'est la façon dont vous allez considérer votre client. Le style rédactionnel que vous allez employer. Humanisez votre discours! Un style austère et institutionnel ne donne pas envie de revenir... rappelez vous la dernière fois que vous avez râlé en disant : cette caissière fait la gueule! Amabilité bonjour!

La deuxième chose de valeur pour être un bon commerçant c'est inspirer la confiance. Les clients de ma grand-mère frappaient à la porte de la maison qui était adjacente à l'épicerie à toute heure. Une envie urgente de cigarettes ou d'une bonne bouteille de vin. En dehors des heures d'ouvertures ma grand-mère servait les clients et mon grand-père pestait contre elle. Mais les clients savaient qu'ils pouvaient compter sur elle. Un community manager se doit donc d'être présent pour les clients, les rassurer et leur faire plaisir.

La troisième chose c'est la fidélisation, dans un petit commerce ce qui est important c'est la valeur ajoutée qui va faire revenir les clients. Dans ma petite épicerie ce qui faisait revenir les clients c'est l'information du village... Quand on va faire ses courses dans un supermarché on n'a pas les dernières informations croustillantes! Il faut prendre le temps d'écouter les clients pour savoir ce qui leur plait et ce qu'ils veulent pour trouver l'information pertinente qui pourra les aider ou les divertir.

Je ne suis bien sûr pas complète dans ma définition mais vous comprenez l'idée.Comme le dit le poète Alain Souchon nous sommes des foules sentimentales, on voit bien comment la publicité devient difficile à gagner en visibilité et en compréhension. Et si nous revenions tout simplement à des basiques, à l'intelligence relationnelle!



lundi 4 octobre 2010

Tics et cinéma

The social network de David Fincher sort au cinéma en France le 13 octobre prochain, c'est l'occasion de se pencher sur l'utilisation et la représentation des technologies de l'information et de la communication au cinéma.

Le monde social est un monde d’abstraction dont les médias et ses représentations audiovisuelles sont la clé de voûte. Dans la science-fiction et au fur et à mesure de leur intégration, les technologies de l'information et de la communication sont entrées tout naturellement au cinéma avec des représentations qui reflètent tout à tour les peurs, les dangers et le pessimisme des nouveaux outils, mais aussi l'invention d'un nouveau langage et d'un nouveau mode d'échange qui révolutionne les rapports sociaux.

AHHHHH un ordinateur...

Dans "Traque sur internet" d'Irwin Winkler sorti en 1995 soit deux ans après l'apparition du premier navigateur web, Sandra Bullock alias Angela Bennet est une brillante informaticienne dont la spécialité est de traquer les virus. Comme souvent, un de ses correspondants lui envoie un programme à étudier. Angela découvre que cette disquette contient des données top secret. Elle va rapidement comprendre que, pour sa sécurité, elle n'aurait jamais dû y avoir accès. Traquée par des terroristes qui détruisent toutes ses informations personnelles, elle devra alors lutter pour retrouver sa véritable identité. Ce film montre les dangers d'internet, en jouant sur la peur d'être manipulé par ceux qui auraient récupéré toutes les informations sur vous en piratant votre ordinateur.

Dans "Minority Report" film de Steven Spielberg sorti en 2002, la société du futur en 2054 a éradiqué le meurtre en se dotant du système de prévention le plus sophistiqué du monde. Dissimulés au coeur du Ministère de la Justice, trois extra-lucides captent les signes précurseurs des violences et homicides en adressant les images à leur contrôleur, John Anderton, le chef de la "Précrime ». Dans ce film, la publicité du futur est décrite comme personnalisée, les marques peuvent ainsi dialoguer directement avec le consommateur ce qui provoque un sentiment angoissant de vol de liberté individuelle.


Les nouvelles technologies de l'information communication ne sont cependant pas toujours montrées commes anxiogènes ou dangeureuses, au fur et à mesure de leur intégration dans la société, elles deviennent des moyens incontournables de communiquer.

Des vecteurs de lien social incontournables

En 1998, le film "Vous avez un mess@ge" de Nora Ephron décrit les relations amoureuses de Tom Hanks et Meg Ryan. Cette comédie romantique est un remake du film The Shop Around the Corner de 1940 où la relation épistolaire a été simplement transposée en dialogue par courrier électronique pour refléter l'air du temps.

Plus récemment, le film de Lisa Azuelos "LOL" (laughing out loud) sorti en 2009 explique le langage adolescent au travers de l'outil MSN sur lequel on écrit comme on parle, c'est à dire le plus vite possible. Un langage inédit, s'est créé via le réseau, c'est ce qu'on appelle le métalangage, avec les smileys et les abréviations.

En 2010 on peut voir l'intérêt des nouvelles technologies telles que skype dans une relation à distance dans le film "Trop loin pour toi" de Nanette Burstein actuellement au cinéma. Ainsi les personnages du film discutent sur skype s'envoient des textos à toute heure ce qui leur permet de garder une illusion de proximité et ainsi de préserver leur relation amoureuse.

Beaucoup d'entre nous sont impatients de voir the social network, car facebook est le symbole de toute une génération de jeunes adultes ou digital native.

« I'm trying to make the world a more open place by helping people connect and share. » En français on pourrait le traduire par « j'essaie de faire du monde un endroit plus ouvert en aidant les gens à rester en contact les uns avec les autres et à partager » voilà la description presque évangélique que fait Mark Zuckerberg de facebook sur sa page personnelle où il a 868 090 amis.

Dans le film, ce n'est pas tant la plateforme et ses applications qui sont dépeintes mais les conflits passionnés qui découlent de cette invention révolutionnaire qui s’est imposée comme l’une des idées phares du XXIe siècle.





Articles connexes :

http://cinema.fluctuat.net/diaporamas/les-films-qui-diabolisent-internet/

http://www.vincentabry.com/la-publicite-intelligente-a-la-minority-report-9438

« La sexualité en l'absence du corps de l'autre : la cybersexualité », David Le BRETON, Revue champ psychosomatique, n°43, 2006

http://www.atoutcoeur.com/etudes/rapports_sociaux_sur_Internet.pdf